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Création d'une structure d'accueil de nuit, pour les enfants dont les parents travaillent avec des horaires en soirée
1. Contexte :
À Lausanne et dans différents secteurs d'activité, de nombreux parents travaillent de nuit ou avec des horaires en soirée : dans les services d'urgences (Police, pompiers, ambulances, EMUS, CTMG, etc.), milieux hospitaliers, médiation urbaine, travail de rue, animation socioculturelle, travail social, lieux culturels, hôtellerie, restauration, établissements de nuit, etc.
Les parents en couple se relaient pour garder leurs enfants, mais pour les familles monoparentales, trouver un moyen de garde alternatif en soirée est compliqué et extrêmement onéreux. Il n'existe pour le moment aucune structure d'accueil de nuit pour prendre en charge ces enfants. De ce fait, un certain nombre de personnes qui travaillent de nuit mais qui n'ont pas de relais à la maison, doivent renoncer à ce type d'emplois/horaires en raison de cette absence d'accueil de nuit.
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2. Proposition :
Créer une structure d'accueil de nuit, qui accueillerait des enfants de manière large (0-11ans) dans différents groupes en fonction des âges (un peu comme dans les CVE/APEMS). Les parents les déposeraient en fin d'après-midi/début de soirée avant de se rendre au travail et ils les récupéreraient le matin au réveil. Ces veilles seraient encadrées par du personnel éducatif formé comme dans les structures de jour. Les tarifs seraient adapté aux horaires de nuit, mais resteraient abordables les familles, et notamment pour les parents disposant de revenus modestes.
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3. Motivation :
Il existe un réel manque de prise en charge sur ces horaires-là. Et dans une ville comme Lausanne, de nombreuses activités se déroulent la nuit. Celles et ceux qui travaillent avec ce type d'horaires, souvent irréguliers, ont également besoin que leurs enfants puissent être accueillis à quelque part durant ce laps de temps. Les bénéficiaires sont donc les enfants, les parents, mais également les employeurs des différents secteurs actifs en soirée et la nuit.
Cette proposition n'a pas été retenue parce que :
Cette proposition n'est pas retenue pour les raisons suivantes:
"Madame, Monsieur,
Pour faire suite à votre demande, voici quelques arguments pour expliquer pourquoi une telle structure n’existe pas à Lausanne.
Nous avons déjà proposé des horaires élargis par le passé dans diverses structures Lausannoises. Les horaires allaient jusqu’à 20h30, cependant il n’y avait pas suffisamment de demandes, ainsi nous avons dû revenir en arrière et s’en tenir aux horaires de fermeture classique pratiquée par les structures du Réseau-L.
L’une des structures proposait un tel horaire pour du personnel hospitalier ; une garderie privée subventionnée à Lausanne dont l’association avait mis en place la possibilité d’un accueil élargi entre 18h30 et 20h30 pour les parents concernés (de la Fondation la Source). Toutefois, ceux-ci trouvaient d’autres alternatives pour que leur(s) enfant(s) rentre(nt) avant la fin de leur travail. Après environ deux ans, ces horaires ont été abandonnés, faute de demandes. Avant l’ouverture de la crèche, un sondage effectué auprès des parents de la Source avait apparemment montré leur intérêt pour cette extension d’horaire. Dans la pratique, ils préféraient trouver d’autres solutions de garde correspondant mieux aux rythmes et besoins de leurs enfants.
Il y a plusieurs années, une étude a été menée dans le cadre d’un travail de fin d’études auprès de parents utilisant les services d’une structure de la petite enfance au moyen d’un questionnaire. La majorité des parents a répondu qu’ils ne laisseraient pas leur(s) enfant(s) le soir au sein de la garderie et feraient appel à d’autres moyens.
Les arguments de l’OAJE sont, dans le cas où une structure de la petite enfance souhaite élargir ses horaires
« Il est important de rappeler que la présence quotidienne auprès des enfants de chaque membre du personnel d’encadrement ne peut excéder 8 heures et demie. La direction doit veiller à ce que la législation sur le travail soit appliquée, notamment que tous les travailleurs doivent bénéficier d’un repos quotidien d’au moins 11 heures consécutives (art.15a LTr).
Le projet pédagogique doit notamment tenir compte de la particularité des enfants qui restent durant ces horaires, et soulève des questions telles que l’adaptation des rituels familiaux à l’accueil collectif (soins, endormissement, repas du soir,…). Il y a de même des questions liées au personnel encadrant, à des procédures spécifiques en cas de besoin ou urgence (qui est joignable, comment) de mobilier/équipement spécifique, d’organisation, etc. »
Nous avons fait des recherches auprès d’autres cantons et eux aussi ont tenté les horaires élargis et sont revenus en arrière faute de demande.
Pour conclure, compte tenu
· du cadre légal,
· de la demande qui n’est pas avérée
· de la possibilité de faire appel à l’accueil familial de jour proposant un accueil plus flexible, notamment la nuit pour des dépannages,
nous n’envisageons pas de mettre en place un accueil collectif extra-familial de nuit."
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