Concours Nature en ville 2024

Nous sommes un groupe d’habitant·es de l’Avenue Druey 22-30.

Nous souhaitons faire de notre avenue un havre de biodiversité et de nature pour créer une dynamique de quartier entre les habitant·es et rendre l’endroit plus résilient face aux changements climatiques. Afin de créer un véritable micro-écosystème, capable de multiplier non seulement les différentes espèces présentes en ville, mais aussi les interactions entre elles, nous envisageons de mettre en œuvre trois éléments modulaires dans notre projet :\n1.\tBacs à plantes. Notre bâtiment se trouve sur une partie de l’Avenue Druey fermée aux voitures, jouxtant le mur de la Migros de la Pontaise. Au sol, du côté Migros, la gérance a laissé une bande non bétonnée d’environ 70 cm, dans laquelle des graminées ont été plantées sous une toile de paillage en plastique. Nous souhaiterions enlever (en partie) les graminées et installer des bacs d’environ 60 cm de large le long du mur. Nous envisageons d’y créer un potager collectif, où planter des herbes aromatiques, des fleurs, des légumes et des petits fruits. Idéalement, une rotation intelligente des cultures, un paillage généreux et l’apport d’engrais biologiques produits localement par lombricompost devraient nous permettre de maintenir une bonne qualité du sol sans recourir à des produits chimiques ni devoir changer le terreau. Des hôtels à insectes et à papillons seraient intercalés entre les bacs pour inviter les pollinisateurs sur le site et leur offrir un abri. Nous espérons que ces aménagements pourraient également attirer des animaux plus grands, comme les martinets ou les chauves-souris. Là où possible, nous aimerions utiliser des matériaux durables et de récupération.\n2.\tMur végétal. Le mur de la Migros est idéal pour accueillir des plantes grimpantes : il est granuleux, sans fenêtres, et strié. Nous aimerions donc planter des plantes grimpantes entre les bacs et les inviter à couvrir cette paroi actuellement vide et grise. Cela aidera les insectes à rejoindre les bacs et connectera le jardin déjà présent sur le toit de la Migros avec nos plantations.\n3.\tUn toit fleuri. Après avoir végétalisé le sol de l’avenue et le mur, nous rêvons d’installer des pérgolas en métal partant du toit de la Migros et se penchant sur l’avenue, sur lesquelles nous pourrions faire pousser des glycines, des bougainvilliers, des vignes. Plantées directement dans la bande non bétonnée de l’avenue, ces plantes majeures auraient l’espace nécessaire pour le développement de leurs racines ainsi que la possibilité d’accéder à l’eau et aux nutriments dont elles ont besoin. Cela permettrait d’ombrager l’avenue et les plantes dans les bacs, tout en attirant encore plus de pollinisateurs. Cela compléterait ainsi la transformation profonde de l’Avenue Druey.\nL’exposition nord-sud de l’avenue conviendrait très bien au bien-être des plantes.\n4.\tUn boost pour les fleurs. La cerise sur le gâteau, peut-être à envisager dans les prochaines années, serait l’installation d’une ruche participative sur le toit de la Migros. Plusieurs personnes dans le bâtiment se sont montrées intéressées à suivre une formation pour apprendre à gérer un petit essaim d’abeilles à proximité, ce qui en ferait une responsabilité partagée par plusieurs.

Le projet se compose de plusieurs étapes. \n1.\tIdentifier les endroits optimaux où planter les arbustes autour desquels planifier la disposition des bacs. Il faudra notamment décider quels types de plantes grimpantes planter pour végétaliser le mur de la Migros et où les installer.\n2.\tPlanifier et installer les pérgolas pour les plantes qui composeront le toit végétal de l’avenue, et déterminer les emplacements de plantation, suffisamment éloignés des plantes grimpantes pour éviter la compétition.\n3.\tTrouver les meilleurs endroits où placer les hôtels à insectes et à papillons, puis les construire et installer.\n4.\tÉlaborer un planning pluriannuel des cultures pour assurer une rotation favorable à la qualité et à la santé du sol, et donc des plantes.\n5.\tInstaller les bacs, apporter la terre, semer les plantes et les fleurs.\n6.\tInstaller une lombricompostière à un endroit protégé et proche (déjà identifié).

J’ai organisé une séance d’information pour présenter l’opportunité offerte par la Ville ainsi que mon idée initiale du projet. J’ai téléchargé l’affiche mise à disposition sur le site de l’appel à projets et l’ai affichée sur les portes d’entrée des cinq bâtiments impliqués. Ensuite, pour assurer une visibilité accrue, j’ai laissé un message dessiné avec des craies colorées directement sur l’avenue en question, visible depuis les appartements. La réunion nous a permis de nous rencontrer, de former un noyau de participant·es actif·ves avec lesquel·les nous avons affiné et enrichi le projet initial. Nous avons ensuite dessiné une illustration de notre vision de l’avenue une fois le projet abouti, et créé un flyer avec un descriptif du projet et l’illustration, que nous avons imprimé en 60 exemplaires pour les distribuer dans toutes les boîtes aux lettres, afin d’informer tous les habitant·es de la démarche.

La majorité des installations prévues ne nécessiteront qu’un entretien occasionnel. Le gros du travail sera requis pour les bacs (et pour la ruche participative, si elle est installée plus tard, mais ce n’est pas pour tout de suite). Une partie des plantes prévues dans les bacs nécessitent peu d’entretien, comme les plantes aromatiques (pérennes) et les fleurs (y compris les engrais verts, conçus pour nourrir le sol lors de la rotation des légumes). Pour les légumes, nous constituerons une équipe de volontaires qui s’en occupera tout au long de l’année. Certains habitant·es du bâtiment ont déjà manifesté leur intérêt pour s’en charger régulièrement.\n

L’idée de végétaliser un mur inexploité est applicable à de nombreux endroits à Lausanne et ailleurs. De même, l’installation d’une pergola pour couvrir la route et faire pousser des plantes peut être facilement reproduite.\n

L’Avenue Druey 22-30 est publique et entièrement accessible à tout le monde. De plus, plusieurs bâtiments environnants auront une vue directe sur les avancées du projet.\n

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